Au Maroc, il te serait utile de négocier au souq en arabe marocain.
Commençons déjà par les choses sérieuses : On dit souq, et non pas souk.
Dans les souqs marocains, tu peux trouver du tout, mais alors DU TOUT.
S’informer sur des variantes du produit
Des fois un article attire ton attention, mais ce n’est pas exactement ce que tu veux.
Tu peux toujours demander si le vendeur a ce que tu cherches, car même s’il ne l’a pas en stock, il peut te le ramener d’un autre magasin à lui ou à ses amis.
Kayn hada f taille kebira ? Tu as cet article en plus grand ?
Kayn hada fe (couleur) ? Tu as ça en (couleur) ?
Nelqa ‘endek… ? Tu as du…. ? Littéralement, cette expression signifie : est-ce que je peux trouver chez toi du…
Négocier au souq en arabe marocain
Alors déjà, force est de constater que malheureusement dans les souqs marocains, on n’affiche pas les prix.
Du coup, tu es obligé de demander tout le tempts :
Bechehal hada ? C’est combien ça ? Si tu sais que ton objet convoité est masculin.
Ou bechehal hadi si tu sais qu’il féminin.
Ou tu le dis en pluriel bechehal hadou si tu ne veux pas te casser la tête avec le féminin et le masculin.
Ta première réponse au prix, en bon négociateur à la marocaine est : Alla, ghali bezzaf. Oh non, c’est trop cher.
Tu ignores les arguments du marchands sur la bonne qualité et tu enchaînes avec :
Nqes chewia ettaman. Baisse un peu le prix.
En très bon négociateur, le marchand marocain ne te fera pas d’offres. Il te demandera plutôt de lui proposer la tienne.
C’est à ce moment critique qu’il y a une technique de négociation que seules les mamans marocaines peuvent faire : Offrir la MOITIÉ du prix proposé par le vendeur.
Il y en a qui vont encore plus loin et offrent moins que ça. Je te le dis et à toi d’en faire ce que tu veux.
En tout cas, il y aura certainement des va et vient, et là il y a un trucs que les mamans marocaines font à tous les coups : Elles déclarent ne plus être intéressées par l’article car le vendeur est difficile et le prix ne leur convient pas. Et là elles quittent le magasin et s’éloignent quoique lentement, dramatiquement.
Et c’est là que le vendeur cède : Safi, aji, aji ! C’est bien, reviens, reviens !
Pas que je doute de tes capacités ou quoique ce soit, mais ce stade de négociation est très avancé et pas tout le monde en est capable.
Pour nous autres, communs des mortels, on tente des :
Malek qaseh ? Pourquoi t’es un dur à cuir ?
Had ettaman ma ‘ejebnich. Ce prix ne me plaît pas.
Il y en a qui tentent, que ce soit vrai ou pas, la technique du :
Chefto ghi be XX derhem. Je l’ai vu à seulement XX dirhams, en citant un prix inférieur que tu dis avoir vu ailleurs dans le souq.
Il y a des gens qui bluffent. Mais parfois c’est vraiment le cas, on te dit un prix, ça ne te plaît ou les négociations n’aboutissent pas, et tu vas chercher ailleurs où tu commences tes négociations au prix que tu as trouvé ailleurs.
Si tu veux céder finalement :
Ghadi nakhdo ila khellitih lia be XX derhem. Je le prends si tu me le laisses à XX dirhams.
Si tu es de passage quelque part où on essaie de te vendre quelque chose, tu peux dire :
Ella, chokrane. Non, merci.
Ou encore :
Ghi kanchouf. Je ne fais que regarder.
Raconte-moi tes histoires de négociation au Maroc
Quelle est ta meilleure affaire ou ta pire arnaque au Maroc ?
N.B. Si tu as besoin d’un coup de main avec une expression on un mot en darija, tu peux demander de l’aide sur la page de traduction de l’arabe marocain.
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